Easy Rider, réinvention de l’espace américain
La
route comme refuge pour des hommes sans attaches
Le film commence déjà dans
l’ailleurs, au Mexique. On ignore tout du lieu d’origine des deux
protagonistes, a priori de l’Ouest des Etats-Unis (Los Angeles est mentionné),
mais cela a peu d’importance, car ils sont des habitants de la route, espace
qui a ses propres lois et codes de conduite. Le film traduit bien une
opposition entre l’espace anonyme et étouffant de la ville et la liberté
qu’offre la route. A un moment Billy demande à un homme qu’ils ont pris en
autostop d’où il vient, il répond : ‘I'm from the city...
Doesn't matter what city; all cities are alike.’ (Je viens de la ville…Peu importe quelle ville,
toutes les villes se ressemblent)
Exploration
de différents modèles économiques. Retour à la terre
Dans Easy Rider, le modèle familial traditionnel est rejeté, et les
personnages rencontrent plusieurs modèles sociaux et économiques : ainsi
un fermier et sa famille élargie, qui vivent de manière autonome, modèle que
semble admirer Captain America.
Extrait du dialogue :
« No, I mean it, you've got a nice place. It's not every man that can live
off the land, you know. You do your own thing in your own time. You should be
proud » (Non, je vous assure, vous vivez dans un endroit charmant. Ce
n’est pas donné à tout le monde de vivre de la terre. Vous travaillez seul, à
votre rythme. Vous devriez être fier)
Les héros rencontrent aussi une commune de
hippies, qui pratiquent l’amour libre.
La commune est présentée de manière ambiguë :
les participants semblent de bonne foi mais on les voit semer des graines sur
du sable et l’on se demande si cet effort n’est pas vain.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil